Le Seigneur Jésus nous donne une leçon importante dans la parabole du semeur (Luc 8), cela est tellement important qu’il ne laisse pas l’interprétation à l’imagination de ceux qui la lisent, il en donne lui-même la clé.

La semence, qui symbolise la Parole de Dieu, tombe sur plusieurs types de terrains, qui symbolisent les différents niveaux de réception, communément appelé le «cœur».

Il est important de comprendre ce qu’est le cœur : le Seigneur le montre clairement, un cœur qui reçoit la parole avec joie (v.13), et un cœur honnête et bon, qui porte du fruit avec patience (Luc 8 v.15).

D’un côté, des émotions, de la joie et de l’autre un cœur honnête et bon qui porte du fruit avec patience.

Le cœur du verset 13 de Luc 8:

«Et ceux qui sont sur le roc, sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; et ceux-ci n’ont pas de racine».

Ce cœur est celui des émotions, de la musique, de ce qui frappe les sens, l’imagination, etc… Le Seigneur le compare à un roc, un cœur qui ne se laisse pas pénétrer, la partie la plus cachée de cet être reste fermée !

La Parole de Dieu (*) est reçue dans le cœur des émotions, la suite montre qu’il ne peut y avoir de racine, la semence, la Parole ne peut pas s’implanter et produire du fruit en vie éternelle.

• C'est la même Parole; quel que soit l'état du coeur dans lequel elle pénètre

Le cœur du verset 15 de Luc 8:

«Mais ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, la retiennent dans un cœur honnête et bon, et portent du fruit avec patience».

Comme Dieu dit que «le coeur de l'homme est mauvais dès sa jeunesse» (Genèse 8 v.21), il doit s'agir d'un autre cœur! On le trouve au Psaume 51 v.6 «Voici, tu veux la vérité dans l’homme intérieur, et tu me feras comprendre la sagesse dans le secret de mon cœur» (*).

• voir le contexte du Psaume 51 ! très important dans le cadre de ce qui nous occupe

ll n’y a rien de mauvais dans les émotions, elles sont naturelles. Ce qui est l’élément perturbateur, c’est que ces émotions font que l’âme s’occupe d’elle-même, elle s’occupe de ce qu’elle ressent. Elle cherche et s’imagine trouver son bonheur en elle-même et cela en relation avec ce qu’elle a entendu de Jésus. L’âme fait même des rêves, elle se sent « au ciel », etc…. et de ce fait, le secret du cœur, l’homme intérieur, là où Dieu veut voir la vérité n’est pas touché, n’est pas découvert !

De nos jours, beaucoup de prédicateurs jouent sur les émotions générées par : la rhétorique, décor, musique, jeu de lumière, chorégraphie, etc. ... et l’âme «se sent élevée» par ses émotions, ... mais ces âmes sont trompées, elles ne comprennent pas ce que c’est qu’un cœur honnête et bon dans l’homme intérieur, dans le secret du cœur!

C’est solennel. Il est certain que vos émotions n’aiment pas ce qui vient d'être écrit. Vous allez percevoir de la résistance en vous-même en lisant cette remarque. Mais qui est à l’origine de cette résistance ?

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ».

Dans ce verset il y a 3 intervenants :

1. celui qui est Amour
2. Celui par lequel cet Amour se révèle! (Le Fils nunique, cet Amour ne se révèle par aucun autre)
3. celui qui en est l’objet, le bénéficiaire de cet Amour.

Ces 3 intervenants vont se retrouver à la Croix.

Les 2 premiers sont les plus fiables, et digne d’une confiance absolue!

le dernier risque d’être mal interprété, en le définissant par celui dont le cœur ressent la joie, ressent des émotions, mais la parabole du semeur ne nous enseigne pas cela ! Il est donc clair que le 3^ème intervenant visé par Jean 3 v.16 est la bonne terre, travaillée par le divin laboureur, située au nouveau de l’homme intérieur, dans le secret du cœur (Psaume 51)

En plus des 3 intervenants, il y a le résultat pour le bénéficiaire de l’Amour de Dieu :

LA VIE ETERNELLE, c’est une nouvelle création qui n’a aucun rapport avec la première de Genèse 1, c’est la NOUVELLE NAISSANCE.

Il vaut la peine de lire attentivement le récit de la crucifixion:

Devant un événement aussi important, il vaut la peine de s’y arrêter avec attention.

Lorsque les choses se passent au niveau des émotions, comme vu plus haut, les regards se concentrent sur les souffrances physiques endurées par le Seigneur, ses mains et ses pieds percés par des clous, les douleurs endurées, étant pendu de tout son poids, et retenu par les 3 clous (2 aux mains et 1 aux pieds). Si son corps pesait 70 Kg ses blessures aux mains supportaient 35 kg chacune ! C’est atroce !

Qui reste insensible devant une telle scène ? Et pourtant en relation avec ces émotions voici ce que rapporte l'Evangile de Luc:

La Croix est alors vue de manière plutôt globale, et en mettant l’accent principalement sur les souffrances physiques du Seigneur. On a alors affaire avec des grandes démonstrations, que beaucoup veulent attribuer à « l’Esprit » et refusent d’y voir la main de celui qui ne souhaite pas qu’il y ait de racine (voir la parabole du semeur, mentionnée plus haut)

Lorsque les choses se passent dans le secret du cœur, dans l’homme intérieur, pas de grandes émotions exprimées, pas de grandes démonstrations, la réserve s’impose, c’est l’Esprit de Dieu qui agit dans un calme serein.

Ne résistant pas à ce que l’Esprit de Dieu veut lui montrer, l’âme remarque alors que ce qui se passe là comporte 2 phases bien distinctes:

1. les 3 premières heures (de la 3^ème à la 6^ème heure) où manifestement c’est l’homme qui agit, c’est l’homme qui montre la laideur de son cœur. Ici l’âme représentée par la « bonne terre » ne voit plus les « hommes », elle se voit « elle-même » en pleine action, montrant ce qu’il y a dans le secret le plus profond d’elle-même. Elle se voit dans un miroir. Pendant ces 3 heures, c’est le Diable qui semble triompher, il a réussi à amener l’homme (cette âme, la « bonne terre », se voit à travers cet homme) a accomplir cet acte odieux.
2. Les 3 dernières heures (de la 6^ème à la 9^ème heure) où c’est DIEU qui agit. Jésus est là sur la croix, pendant ces 3 heures là, chargé de mes péchés, identifié à ma nature pécheresse, recevant le jugement de la main d’un Dieu juste et Saint qui ne peut voir le mal, auquel Jésus s’est identifié. Dieu doit fermer le ciel, aucune communion n’est possible, c’est l’heure d’abandon.

L’âme («la bonne terre»), voit là Jésus boire la coupe que le Père lui a donnée à boire. Elle voit là le prix payé par Jésus, elle voit là pendant ces heures d’abandon l’Amour de Dieu qui donne son Fils unique. C’est à cause de ce que Jésus a accompli pendant ces 3 heures, que ses péchés peuvent être pardonnés à toujours, que la racine, le péché ou la nature pécheresse en elle, celle qui la faisait participer à la scène des 3 premières heures, a été jugée définitivement. Cette racine de mal (le péché au singulier) a été placée par Dieu dans la mort pour toujours. Il n’y a pas de jeu d’émotion, mais cela conduit l’âme, «bonne terre», à l’adoration. Ici, devant cette scène, aucun homme ne peut comprendre ou même imaginer quelque peu, ce qu’ont été ces souffrances morales endurées pendant ces heures d’abandon. Les souffrances des trois premières heures, nous pouvons l’évaluer, un homme pourrait même se laisser crucifier pour en faire l’expérience, mais les souffrances morales des trois dernières heures, elles sont inaccessibles, et ce sont elles seules qui ont contribué au salut !

La nouvelle naissance ne transforme pas en une autre créature, comme certains le prétendent, avec des sensations fortes attribuées faussement à l’Esprit de Dieu. La nouvelle naissance fait entrer dans une vie qui ne se ressent pas (*), c’est l’appartenance morale à une création qui n’existait pas avant la Croix, à laquelle l’âme était incapable de participer. Dans la nouvelle création le péché est absent. Ce ne sont pas des émotions! Ces émotions sont liées à la première création! Ce qui ne veut pas dire que la nature humaine ne perçoit pas de l’émotion à l’écoute de la Parole de Dieu! Qui n’en aurait pas?

• Cela ne se ressent pas émotivement, mais crée bien entendu des affections pour Dieu, le Père et pour le Seigneur Jésus, l'auteur de notre salut! Ce sont des sentiments produit dans le coeur renouvelé, et non pas des sentiments naturels!

Souvent des récits de « conversion » parlent de grandes émotions, des choses assez extravagantes, mais le point important mentionné plus haut fait défaut. Le devoir du serviteur devant son Seigneur et son Dieu est de le souligner, son but est de vous aider. Il ne servirait pas son Dieu, en répondant comme ceux d’Ezéchiel 33 v 31 qui «disent des choses agréables» ce que des âmes prises par les émotions aiment entendre. Mais l’âme, se laissant vraiment travailler par Dieu, par son Esprit, ne cherche pas à entendre des choses agréables, elle recherche dans le secret de son cœur la pensée de Dieu dans sa Parole, dans le calme et sans grand tapage.

Si ce point de départ n’est pas atteint, la base de l’Evangile n’est pas reçue, et le reste se construit sur le sable (les imaginations de l’homme, même s’il l’attribue pour s’exalter à la puissance de l’Esprit) et non sur le roc (sur Jésus l’auteur du salut à la croix) :

En résumé, si vous n’êtes pas passé par le « processus » (excusez l’expression) mentionné plus haut, VOUS N’AVEZ PAS LA VIE ETERNELLE, quoique le Diable puisse venir vous dire par l’intermédiaire de personnes prétendant parler par l’Esprit! On ne peut que vous inviter, à revoir la question avec Dieu seul, ouvrant la Bible avec dépendance et prière, et demander à Dieu de vous ouvrir les yeux de la foi, et de faire comme ceux de Bérée:

Laissez le Seigneur travailler votre cœur, par son Esprit, pour qu’il passe du roc émotif et devienne une «bonne terre», où la Parole de Dieu prend racine, avec la vie éternelle pour résultat !

Au lecteur de ces lignes qui est passé par ce "processus", qu'il se laisse guider par le Saint Esprit, et qu'ainsi découvre que ce salut, obtenu uniquement par la croix, lui a été acquis par Jésus pour l’éternité, qu’il en ait toute l’assurance qu’en donne la Parole de Dieu. Il ne le perdra jamais.