L’apôtre Paul, lors de son passage à Athènes, dit de la part de Dieu : « Dieu donc, ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts. » (Actes 17 v.30-31)

Il y a obligation pour tous les hommes de se repentir, cela ne s’adresse pas seulement aux croyants.

Mais qu’est-ce que la repentance ? Le salut dépend-il de la repentance ? Est-ce le regret des fautes commises ?

La chrétienté a introduit beaucoup de confusion à ce sujet, et cela amène beaucoup d’âmes sérieuses au désespoir, car elles se demandent si elles se sont suffisamment repenties.

Il faut être clair, le salut ne dépend d’aucun acte posé par l’homme.

Le salut ne dépend uniquement que de la grâce de Dieu, le salut dépend de ce que Dieu a fait, de ce que le Seigneur Jésus a fait à la croix.

L'homme, né de nouveau, obtient la vie, parce que Le Seigneur Jésus a payé à sa place, ce qu’il était par nature a été mis à mort en Jésus à la croix.

Mais alors, dès qu’il nait de nouveau, ayant alors reçu l’Esprit de Dieu venu habiter en lui, il devient capable de voir sa vie passée avec les yeux de Dieu. Il porte alors un jugement sur son passé, il est alors d’accord avec Dieu sur l’appréciation qu'a Dieu sur sa vie passée: c’est la repentance !

Un homme qui n’a pas encore la vie est tout à fait incapable de peser sa vie passée comme Dieu le fait. Celui qui est vraiment né de nouveau le peut, par la puissance du Saint-Esprit.

La repentance est le tout premier signe de la conversion, sans repentance il n’y a pas de conversion, il n’y a pas de salut. La repentance n’est pas la cause du salut mais elle en est la conséquence sine qua non.

Il est impossible à un homme de se repentir. Pour répondre à l’ordonnance de Dieu en Actes 17, il faut aller à la croix et accepter dans le secret le plus profond de son cœur, dans la conscience de sa misère due au péché, et d’accepter dans le secret le plus profond de soi-même, ce que Dieu a fait en la personne de Jésus à la croix, lorsqu’il l’abandonnait pour répondre à la place du pécheur.

Si la conviction de péchés est sincère (depuis le secret le plus profond du coeur), et qu'il y a une foi réelle en l'oeuvre de la croix, la repentance suit sans attendre un seul instant ! La repentance a un objet: la confession des péchés ! Si la conviction de péché, conduisant à la seconde mort, n'est pas sincère, si il n'y a qu'un simple regret d'avoir fait ceci ou cela, il n'y a alors pas de repentance ! Il n'y a pas de salut !

L’enfant nouveau né ne crie pas pour recevoir la vie, mais il crie parce qu’il a la vie.

S’il ne crie pas et reste inanimé, il n’y a pas vie. Sans repentance, il n’y a pas la vie.

C’est le Diable qui vient dire à l’âme non encore libérée d’elle-même : «mais t’es-tu suffisamment repentie?»

Le Diable se sert de la religion de l’homme, pour mentir aux âmes et leur faire croire que leur salut pourrait dépendre de leurs actions.

Le salut dépend in fine de la seule grâce de Dieu, grâce déployée au plus haut point à la croix. Il ne dépend en rien de l’homme.

Par contre la perdition éternelle, ne dépend que de l’homme, l’homme perdu l’est parce qu’il a rejeté l’ordonnance de Dieu, c’est cela le péché.

L’homme qui refuse l’évangile de la grâce sera condamné aux peines éternelles pour ne pas s’être repenti.

Le raisonnement humain ne peut pas comprendre, mais il est tout à fait clair que le vrai croyant d’aujourd’hui avait été élu dès avant la fondation du monde. Mais l’homme perdu n’a jamais été prédestiné à la perdition. Il est perdu parce qu’il a refusé d’obéir à Dieu en refusant la grâce qui lui a été faite.